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Crise du logement à Gatineau : élus et promoteurs veulent « faire partie de la solution »

24 février 2023

Source : Radio-Canada

Article : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1958915/crise-logement-gatineau-promoteurs-prives-politique-municipale

 

 

En pleine crise du logement à Gatineau, les promoteurs privés et les élus municipaux assurent avoir la ferme intention de « faire partie de la solution ». Les intervenants ont pu échanger, vendredi, à l’occasion du Déjeuner de la mairesse.

 

On veut s’impliquer, mais c’est un problème collectif. Les gouvernements doivent faire leur part aussi, répond Gilles Desjardins, le président et fondateur de Brigil, dont la société immobilière a bâti plus de 10 000 unités d’habitation, se targue le promoteur sur son site web.

 

« Dans un immeuble de 200 unités, on peut garder un 10 ou 15 % pour les gens à faible revenu. Les programmes des gouvernements pourraient donner des crédits, selon leur niveau de points. C’est viable et mathématique. »

— Une citation de Gilles Desjardins, président et fondateur de Brigil

 

Selon lui, il est nécessaire d’intégrer les personnes à faible revenu avec tout le monde. C’est ça, une société. Il faut faire de la densification, pas de l’étalement urbain, poursuit le promoteur qui estime que cela aurait dû être fait il y a plusieurs décennies.

 

 

 

Le président du comité-choc en logement de la Ville de Gatineau, Daniel Champagne, s’est dit très heureux des conversations au Déjeuner de la mairesse.

 

Le secteur privé veut faire partie de la solution. On interpelle les gouvernements pour bonifier les programmes [...] et trouver des mécanismes pour faciliter le processus pour faire en sorte que les projets lèvent plus rapidement.

 

Du même souffle, il a aussi assuré que la Ville de Gatineau ne construit pas [de logements], mais qu’elle accompagne et que le comité-choc allait continuer son travail de façon proactive. Les deux autres membres dudit comité sont la mairesse France Bélisle et le conseiller Louis Sabourin, qui porte les couleurs d’Action Gatineau.

 

 

 

De gauche à droite : Daniel Champagne, Adam Mongrain, Stéphane Miljours et Gilles Desjardins.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN DAVID-PELLETIER

 

 

Mme Bélisle était également satisfaite de sa matinée : On veut interpeller les gens du milieu, [que ce soit] du communautaire, de l’associatif et des gens d’affaires, à venir faire des infrastructures à Gatineau.

 

 

La mairesse a rappelé qu’il y a actuellement 850 unités issues de divers projets qui sont bloqués pour des raisons administratives ou financières, à Gatineau.

 

 

« Les 850 unités de logement en backlog datent d’avant mon arrivée à la mairie. L’objectif que je me donne est de les faire lever. Si on peut dénouer les nœuds et prendre des engagements pour voir à quel échéancier on peut les construire, ce serait un immense gain. »

— Une citation de France Bélisle, mairesse de Gatineau De son côté, Louis Sabourin réitère sa volonté de mettre sur pied un règlement d’inclusion. Cela aurait pour effet d’imposer aux promoteurs un nombre fixe d’unités pour les familles à faible revenu dans tous les développements immobiliers.

 

 

Il faut que ce soit un règlement d’inclusion et que le marché s’adapte aux besoins de la population.

 

 

Au-delà de la collaboration, les obstacles

 

Malgré un esprit de collaboration bien établi, il n’en demeure pas moins que les principaux acteurs conviennent qu’ils doivent faire face à certains défis pour mener tangiblement ces projets à terme.

 

 

Gilles Desjardins admet avoir vécu certaines frustrations au fil des ans, notamment en ce qui a trait aux longs délais pour l’obtention de permis. Le 730 Saint-Joseph, je l’ai acheté en 2011, et j’ai eu mon permis en septembre 2022.

 

 

France Bélisle concède qu’il y a certaines lourdeurs administratives à travers le processus de l’administration des projets. Selon elle, une bonne idée serait de réduire toute la paperasse. Je pense que ça fait partie de la solution. On doit tous devenir meilleurs [et] être plus facilitants.

 

 

 

France Bélisle a la ferme intention de faire débloquer les projets en cours.
​(Photo d'archives) PHOTO : RADIO-CANADA

 

 

La question des frais de croissance fait aussi l’objet de discussions. À ce sujet, la mairesse a voulu exprimer sa pensée à l’aide d’un exemple hypothétique.

 

 

Admettons qu’on dit à un entrepreneur que cela va coûter 5000 $ de plus parce qu’on va lui demander une redevance. Qui paie? Ça va être amorti dans des coûts de loyer. Il y a un impact à ajouter des frais dans la construction de logements et d’habitation. C’est ce qu’il faut mesurer.

 

 

Selon elle, la facture ne sera pas entièrement sur les promoteurs. Elle peut être refilée ailleurs, dit celle qui est prête à se laisser convaincre.

 

 

C’est un peu comme avec l’environnement. Si la Ville de Gatineau prend une décision seule, on contribue à notre propre étalement urbain et peut-être que les promoteurs vont décider d’aller construire ailleurs.

 

 

Avec les informations de Nelly Albérola et de Julien David-Pelletier

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